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Les hackers surveillent et sont à l’affût de nos moindres faux pas. Avoir les connaissances et les outils dont nous avons besoin pour éviter de faire de notre système informatique une passoire : c’est la volonté des cinq mesures de sécurité essentielles que vous lirez ci-dessous.

Certaines vulnérabilités permettent aux attaquants d’exécuter du code sur vos serveurs et vos ordinateurs. Les applications internet, ou les programmes logiciels qui s’exécutent sur des serveurs distants et auxquels on accède par le biais de navigateurs Web, sont de plus en plus populaires mais ils sont également très vulnérables. Des mesures de sécurité sont nécessaires pour les protéger.

Plusieurs brèches différentes

1/ Il est courant pour les gens d’utiliser les mêmes combinaisons de courriel et de mot de passe pour plusieurs comptes personnels en ligne. Mais si les pirates peuvent accéder à ces données, il devient beaucoup plus facile pour eux d’accéder à d’autres portails en ligne – comme par exemple vos comptes bancaires.

2/ Si des pirates informatiques s’introduisent dans votre système, ils peuvent vous empêcher d’y accéder et réquisitionner vos données jusqu’à ce que vous payiez une rançon.

3/ Les pirates n’ont pas besoin d’accéder physiquement à un serveur pour pirater une application web. Ils ne se présenteront pas à votre bureau avec une clé USB et ils n’auront pas à voler l’ordinateur portable d’un employé. Tout ce qu’ils ont à faire, c’est d’amener quelqu’un à accéder à une porte en ligne. Certaines méthodes courantes de vol de données sont l’hameçonnage (“phising” en anglais) et d’autres escroqueries par courriel. Un mot de passe volé ou un clic imprudent, et les pirates peuvent accéder à votre système depuis n’importe où dans le monde.

Comment sécuriser les points faibles des applications web

Originellement, les applications Web sont destinées à combiner sécurité et commodité. Mais ces 5 précautions nécessaires devraient être une priorité pour assurer vortre sécurité :

1. Investissez dans un bon filtre anti-spam


Le spam est une campagne d’emailing faite par un hacker. Pour lui, il s’agit d’un investissement à coût nul et à rendement infini qui permet aux pirates d’envoyer des millions de courriels par jour. Même si les pirates n’obtiennent qu’un seul clic en retour, leur mission est accomplie. Parce qu’une fois ce clic effectué, attendez-vous à ce que le spam continue à envahir votre messagerie. Investir dans un bon filtre anti-spam en vaut vraiment la peine. C’est l’une des mesures les plus importantes que vous puissiez prendre.

⇒ A titre d’exemple (mais il en existe des payants et des gratuits), l’un des antispams gratuits les plus connus se nomme Spamihilator, compatible avec Thunderbird et Outlook.

Un antispam reste l’un des dispositifs de sécurité les moins coûteux. La plupart des plates-formes de messagerie électronique courantes, y compris Office 365 et Gmail, offrent des options antispam très abordables pour leurs utilisateurs. Aucun filtre n’est efficace à 100 % parce que les techniques de pollupostage sont en constante évolution, mais elles peuvent empêcher de passer la majorité des arnaques et des courriels d’hameçonnage.

2. Tenez-vous au courant des techniques d’hameçonnage


Un bon filtre anti-pourriel vous permet de ne pas perdre de temps à passer au crible les courriels non sollicités, mais certains d’entre eux parviendront quand même dans la boîte de réception. Il s’agit toujours d’une menace importante, alors formez-vous à repérer les pourriels et à éviter de tomber dans le piège du pourriel. La première leçon devrait être de se méfier de toute communication non sollicitée et inattendue.

De nos jours, toutes les escroqueries ne sont pas évidentes à repérer. Par exemple, des pirates ont piraté le système de LinkedIn dans le cadre d’une campagne de spam qui imitait les notifications de l’application dans l’Email. Apprenez à ne jamais cliquer sur les liens d’un courriel non sollicité et à vous méfier des entreprises qui offrent des biens gratuits ou d’autres récompenses en échange de renseignements personnels.

3. Formez-vous à la cybersécurité


En plus d’éviter les pourriels, il est important de vous former à l’utilisation de mots de passe qui ne sont pas faciles à pirater. Vous ne devriez jamais utiliser un mot de passe pour plus d’un compte, et chacun doit être complexe à deviner. De plus, obligez-vous à changer vos mots de passe tous les 60 à 90 jours.

Plus vous avez de mots de passe à respecter, moins vous avez de chances de vous en souvenir. Plutôt que de les écrire sur papier ou de les enregistrer dans une liste, investissez dans un outil de stockage de mots de passe. La plupart sont gratuits ou coûtent moins de 15 euros l’année, il vous suffit alors de vous rappeler d’un seul mot de passe principal compliqué pour y accéder à volonté.

4. Luttez contre les erreurs et les omissions


Comme les cyberattaques évoluent constamment, il n’y a aucune garantie pour que vous n’en soyez jamais victime. Lutter contre les erreurs et les omissions, c’est par exemple se former aux protocoles de cybersécurité. Cela comprend l’utilisation de mots de passe complexes et uniques, la modification fréquente de ces mots de passe et la mise en œuvre de mesures telles que des filtres anti-spam et des sauvegardes de données.

Même si vous ne possédez pas ou ne contrôlez pas d’informations sensibles, le simple fait d’avoir une application Web à laquelle vous pouvez accéder signifie probablement que les pirates informatiques regardent. Faîtes tout ce que vous pouvez pour les tenir à l’écart en sécurisant vos applications Web et vos comptes clients avec ces quelques étapes.

5. Utilisez un pare-feu d’application Web (WAF) pour surveiller votre réseau et bloquer les attaques potentielles


Si vous possédez un site internet, envisagez d’installer un pare-feu d’application Web ou investissez dans un plan d’hébergement dans lequel un pare-feu d’application Web est installé. Le pare-feu agira comme première ligne de défense et surveillera votre site pour déceler les menaces connues.

Essentiellement, le pare-feu examinera le trafic entrant et l’évaluera en fonction de son emplacement géographique, des informations demandées par les visiteurs et de leur comportement. Il permettra aux visiteurs légitimes et aux moteurs de recherche de bloquer le trafic suspect, comme les robots collecteurs de mails et les pirates informatiques.

⇒ Attention : les pare-feux d’application Web sont différents des pare-feux conventionnels pour particuliers.

× Les pare-feux conventionnels limitent l’accès aux ports. Les ports peuvent être entièrement bloqués ou permettre le passage de certains types de trafic. Le pare-feu n’accorde aucune attention au contenu de ce trafic.

× Les pare-feux des applications Web concentrent leur attention sur le contenu. En configurant un site Web avec https, vous sécurisez le trafic vers le site Web, mais le trafic crypté et sécurisé peut toujours être malveillant. Les pare-feux des applications Web examinent le contenu du trafic afin de détecter les demandes potentiellement dangereuses. Selon la façon dont vous configurez votre pare-feu d’application Web, une requête potentiellement dangereuse peut être complètement bloquée, déclencher une alerte ou simplement être enregistrée.

Ce pare-feu fournit des indications importantes dans le cadre d’une lutte contre les menaces telles que :

  • scripts intersites (XSS)
  • injection SQL
  • attaques par déni de service distribué (DDoS)
  • inclusion de fichiers distants
  • injection de commande

Conclusion

Il existe différentes méthodes et outils que les développeurs d’applications Web modernes utilisent pour protéger leur site Web. Il existe des solutions pour des attaques spécifiques et des pratiques qui peuvent être utilisées en permanence pour protéger vos applications.

Bien qu’aucun système ne puisse être totalement sûr, être préparé aux types d’attaques les plus courantes devrait être un strict minimum.